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SANG NOIR

Noémia DE SOUSA

Collection Poésie’Shayinr

Livre broché

145 pages – 14 x 21,5 – 17€

ISBN : 978-2-493036-23-0

EAN : 9782493036230

En librairie le 3 octobre 2024

traduction Elisabeth Monteiro Rodrigues

Sangue negro regroupe 46 poèmes écrits entre 1948 et 1951 réunis en six parties. « Métaphysique du cri » selon l’expression de Francisco Noa, la poésie de Noémia de Sousa est un témoignage poétique inédit de la lutte pour l’émancipation du peuple mozambicain sous domination coloniale portugaise. Ces poèmes dénoncent l’asservissement social, culturel et économique des Mozambicains et exhortent à la lutte et à l’affirmation culturelle. Ces poèmes tour à tour incantatoires et narratifs mêlent langue portugaise et langue ronga. La musique – le blues et le jazz – est une autre influence. Publier Sangue negro aujourd’hui en français permet d’établir des ponts avec l’histoire littéraire notamment francophone et le mouvement de la négritude mais c’est aussi donner à lire l’œuvre d’une femme dont la trajectoire individuelle est intimement liée à l’histoire du XXeme siècle. Sa poésie rencontre aujourd’hui un large écho au Mozambique notamment auprès des jeunes générations.

« Par-delà ce virage
les esprits des ancêtres m’attendent Bientôt,
très bientôt je regagnerai ma place parmi les ancêtres

À la terre je laisserai les dépouilles de mon corps inutile
les ongles racornis par tous les labeurs
cette enveloppe creusée par l’araignée des jours

Tant que je ne parle pas avec la voix du nyanga
chaque aurore est une victoire
je la salue du rire irrévérent de mon secret triomphe

Oyo, oyo, la vie ! Par-delà ce virage les esprits des ancêtres m’attendent »

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NOÉMIA DE SOUSA, (Carolina Noémia Abranches de Sousa) est née le 20 septembre 1926 à Catembe au Mozambique, au bord de l’océan Indien. D’ascendance afro-luso-goanaise par son père et allemande et ronga par sa mère, Noémia de Sousa compose l’essentielle de son œuvre entre 1948 et 1951. Exilée à Lisbonne, elle participe activement à la création des mouvements de libération des pays africains, colonies portugaises. Suite à la répression de la police politique, elle s’installe en France jusqu’en 1973. En 1966, la revue Présence Africaine consacre un numéro à la Nouvelle poésie du monde noir avec entre autres Noémia de Sousa. Elle traduit également en portugais le Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire. Retournée au Portugal, elle travaille pour l’agence Reuters. La Révolution des œillets le 25 avril 1974 met fin à la dictature portugaise et le 25 juin 1975 le Mozambique devient indépendant. Elle s’éteint à Caiscais au Portugal, le 4 décembre 2002.
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