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CIMETIÈRE DE L'ESPRIT

Dambuzo MARECHERA

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Collection Poésie ’ Shayinr

Livre broché 145 pages – 14 x 21,5 – 17€

ISBN : 978-2-493036-22-3

EAN : 9782493036223

En librairie le 7 mars 2024

Pour Marechera, le poème est un corps spiritualisé tout comme le poète est un texte incarné. L’esprit semble être le maître mot de cette poé sie, qui peut être considérée comme la doublure spirituelle de l’œuvre en prose, « une sorte de retrait de la réalité physique et une entrée dans un royaume où l’être humain se spiritualise ». Ces éclats d’esprit que sont les poèmes naissent d’un rapport âpre à une réalité dont le poète, né en 1952 dans une banlieue déshéritée de Rusape, fait l’expérience quotidienne. Il en résulte une poésie en fragments, souvent énigmatique, mais dont on pressent dès la première lecture qu’elle est sous-tendue par l’unité d’une expérience concrète du monde. De l’exil en Europe au retour dans une Rhodésie devenue Zimbabwe, les poèmes rassemblés dans ce recueil posthume retracent en filigrane ce parcours accidenté, sans pour autant se contenter d’être le reflet d’une époque révolue.

« Les yeux injectés de sang du couchant
Entre les pics montagneux virils
Et les cieux accablants et gravides
Est-ce une folie ?
Du sol pierreux
Érupte mon arbre arrivé à maturité
Lourd d’avocats
La peau de son chemisier tendue et brillante
Moulée sur son téton
Et dans le tunnel de sa voix indolente
Je me précipite vers la terrible extase du paradis »

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DAMBUDZO MARECHERA, est né au Zimbabwé en 1952 et meurt à Harare en 1987. Il a marqué le paysage littéraire de son pays par une œuvre hors-normes, provocatrice et incandescente. Ont été traduits en français, par Xavier Garnier et Jean-Baptiste Evette, le recueil de nouvelles La Maison de la faim [« The House of hunger »], Éditions Dapper, 1999, repris aux éditions Zoé dans une nouvelle traduction  par Sika Farambi (2023) et le roman Soleil noir [« Black sunlight »], Éditions Vents d’ailleurs, 2012. On a souvent reproché à Dambudzo Marechera d’être trop « européen ». Les poèmes contenus dans ce recueil, publiés de manière posthume – ont d’ailleurs été refusés par des éditeurs comme Chenjerai Hove (Zimbabwe Publishing House – ZPH) qui craignaient de ne pas trouver de lectorat au Zimbabwe pour des poèmes multipliant les références « aux mondes grec et romain ».
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